D’après Paul GAVARNI
(Paris 1804-1866)
Représentation à bénéfice. (Entrées de faveur généralement suspendues) ; d’après l’illustration pour le journal Le Charivari du 11 janvier 1843, planche 37.
mine de plomb, aquarelle, pierre noire, plume et encre brune et noire sur papier
20 x 15,5 cm ; 34,5 x 30,5 cm
monogrammé ‘G’ en bas à droite
dans un cadre Napoléon III en bois doré à décor de feuilles de laurier
Vendu
Bibliographie
Mahérault, Marie Joseph François. L'œuvre de Gavarni: catalogue raisonné des estampes / J. Armelhaut, E. Bocher. Dijon: L'Echelle de Jacob, 2002.
En savoir plus
Grand ami des frères Goncourt, qui lui consacrent d’ailleurs une biographie en 1837, Paul Gavarni est l’un des plus célèbres dessinateurs et lithographes entre le règne de Louis-Philippe (1830-1848) et le Second Empire (1852-1870). Ce caricaturiste de talent se fait connaître grâce à ses illustrations pour de nombreux journaux tels que L’illustration, L’ Artiste, et surtout Le Charivari. Le génie de l’artiste éclate dans la représentation d’une nouvelle forme littéraire : la légende satirique, parfois même la notice, qui accompagne ses lithographies. Comme le dit Sainte-Beuve, “il représente la société à tous les étages : le monde, le demi-monde et toutes les espèces de mondes”. Il définit des stéréotypes très distincts, allant du bourgeois au paysan et de la jeune fille bien née aux demoiselles aux mœurs légères, chaque catégorie portant un nom défini par l’artiste.
Le dessin que nous vous présentons est tiré d’après l’illustration pour le journal Le Charivari (11 janvier 1843, planche 37) et de sa série “La Lorette”, la plus célèbre, et nommée ainsi à cause du grand nombre de prostituées attirées par une clientèle d’artistes, d’acteurs et de dandys fortunés vivant alors près de l’église Notre-Dame-de-Lorette. Ces “cocottes” fascinent Gavarni, qui leur consacre plus de cent cinquante dessins, publiés entre 1837 et 1862.
Comme Balzac ou Zola avaient pu le faire en marquant les débuts du mouvement naturaliste en littérature, grâce notamment à leurs personnages stéréotypés, Gavarni s’insère dans ce sillage critique à travers ses nombreux dessins et lithographies. En se moquant des mœurs de son époque, il devient célèbre dans toute la France.
Nonchalamment allongée sur un divan, un bras au-dessus de la tête, notre Lorette au regard aguicheur charme un homme vu de dos, assis sur une chaise. Plusieurs de ses attributs tels que ses lunettes ou sa canne nous renseignent sur sa condition sociale et sur son âge. L’air concentré, il observe le corps de la jeune fille alanguie, profitant de cette “représentation”, qui aura un coût.
Représentation à bénéfice, lithographie publiée dans Le Charivari , (11 janvier 1843, planche 37. ) © Philadelphia Museum of Art
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