École FRANÇAISE du XIXe siècle, entourage de Théodore CHASSÉRIAU

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Notre esquisse, par sa touche étonnante et sa liberté d’exécution, rappelle la technique de plusieurs œuvres de Théodore Chassériau, notamment celles léguées au Louvre par son héritier le baron Chassériau. Ainsi, nous pouvons la rapprocher de tableaux comme Marie Stuart Protégeant Riccio, Suzanne au bain ou encore Tête de Christ.

L’iconographie est quant à elle tout à fait singulière. Il s’agit de l’épisode de la mort de Moïse, rapporté dans l’Ancien Testament (Deutéronome, Chapitre XXXIV) : le prophète meurt au sommet du mont Nébo (actuelle Jordanie) en contemplant la Terre promise vers laquelle il a guidé le peuple d’Israël.

La mort de Moïse est un thème original et rare dans la peinture. Pour le public du XIXe siècle, c’est probablement l’œuvre d’Alexandre Cabanel présentée au Salon de 1852, qui est l’image la plus connue. Alphonse Monchablon propose une variation de la composition au Salon de 1869, titrée Les funérailles de Moïse.

Dans notre tableau, l’artiste place au centre le corps sans vie de Moïse. Celui-ci est transporté par des anges qui le conduisent vers un Dieu à la main tendue, dont la cape gonflée au vent évoque celle du Dieu de la chapelle Sixtine. Le peintre propose un travail puissant sur la lumière et sur l’ombre. La première émane du paradis céleste et illumine le corps du prophète ; la seconde suggère la roche de la montagne sur laquelle Moïse vient de trépasser.

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Théodore Chassériau, Macbeth apercevant les spectres des rois, 1857, Paris, musée du Louvre

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