François-Maurice ROGANEAU
(Bordeaux 1883 - 1973 Aix-en-Provence)
Portrait de Mari' Almerinda, la première femme du peintre
1910
fusain, sanguine, estompe et rehauts de blanc
25 x 20 cm ; 48 x 43 cm
signé et daté et situé 'F. M. Roganeau / Rome 1910' en bas à gauche
Prix sur demande
Bibliographie
Bénézit, E. (Emmanuel). Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Paris: Gründ, 1999. Print.
Colette Lestage, François-Maurice Roganeau (1883-1973) le dernier peintre classique de Bordeaux, Revue Archéologique de Bordeaux, tome XCVIII, année 2007, p. 129-152.
En savoir plus
François-Maurice Roganeau fait ses armes dans sa ville natale, à l'École des beaux-arts de Bordeaux. Il étudie ensuite à Paris dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme et de Gabriel Ferrier, aux Beaux-Arts de Paris. Lauréat du premier grand Prix de Rome en peinture en 1906, grâce à son tableau La famille, mais également du second grand prix en sculpture, il expose ensuite régulièrement au Salon à partir de 1909. En 1912, il reçoit une médaille pour son tableau Le Soir, à la Rivière, inspiré de l'une des Poésies antiques d'André Chénier.
À Bordeaux, de nombreuses commandes décoratives lui sont passées, telles que celles de la Chambre de Commerce. En 1917, il est chargé de la réfection à l'identique du plafond du Grand Théâtre de la ville, initialement peint par Jean-Baptiste-Claude Robin.
En 1925, notre artiste participe à l’Exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de Paris. La Ville de Bordeaux et la région du Sud-Ouest installent leur stand dans l’une des quatre tours construites par Charles PlumeIl. Notre artiste est chargé de peindre des compositions décoratives célébrant les richesses de l’Aquitaine auprès quatre prix de Rome bordelais. Roganeau traite celle de la Forêt landaise, toile aujourd’hui conservée au musée d’Aquitaine (inventaire n°74.31.1). Grâce à sa participation à cet événement majeur, l’artiste, comme ses confrères Jean Dupas, Jean Despujols ou Alfred Janniot, incarne le renouveau de ‘l’École de Bordeaux’.
Le dessin qui vous est présenté, lui, revêt un aspect bien plus personnel. Il nous présente le portrait de sa première épouse, Mari Almerinda. Réalisé lors d’un séjour à Rome, il nous plonge dans l’intimité du couple. Pensive, presque mélancolique, elle dirige son regard vers le vide. Sa coiffure, faite de chignons tressés et enroulés, sa bouche charnue légèrement colorée, ainsi que le col de son vêtement, à peine entrouvert, réalisent un portrait ambivalent : à la fois rangé et austère, mais aussi très suggestif.
Un dessin représentant ce même modèle est actuellement conservé au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux (inv. Bx E 1325).
François-Maurice ROGANEAU, Portrait de Mari' Almerinda, la première femme du peintre © MBA Bordeaux.
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