Maurice CHABAS

(Nantes 1862 - Versailles 1947)

Les saules

gouache, fusain et mine de plomb sur papier
36 x 17 cm
signé en bas à droite ‘Maurice Chabas’

Au verso : tampon de la vente ‘Atelier Maurice Chabas / Maître Blache Commissaire-Priseur / 5, rue Rameau, Versailles / 1er octobre 1972 lot : 94’ 

Dédicacé : ‘ à Madame xxx, très amicalement cette étude de mon grand-père M. Chabas’ Annoté : ‘Les Saules / M. Chabas 94’ ; sur la partie gauche : une coupure d’article concernant l’artiste.

500 €

Provenance

Vente d'atelier Maurice Chabas, Versailles, Blache, 1er octobre 1972, lot 94 ;
France, collection particulière.

Bibliographie

Myriam DE PALMA, Maurice Chabas (1862–1947), peintre et messager spirituel, cat. exp., Musée de Pont-Aven, Musée de Bourgoin-Jallieu, Somogy, 2009.

En savoir plus

Nantais d’origine, Maurice Chabas et son frère Paul sont encouragés dans leur vocation artistique par leur père, peintre amateur. Ils étudient tous deux à l’Académie Julian, sous la direction de Bouguereau, Albert Maignan et Tony-Robert Fleury. 

Peintre de chevalet et d'art monumental, Maurice Chabas est un artiste prolifique. Il débute au Salon des artistes français de 1885 où il présente ses œuvres jusqu'en 1913. Il y découvre les travaux de Pierre Puvis de Chavannes, dont les sujets et le style l’influencent fortement. 

Dans les années 1890, il adhère aux pensées de Joséphin Péladan et devient un fervent soutien de la Rose+Croix, Salon au service d’un art idéaliste auquel il participe chaque année, et ce jusqu’en 1897.  Il y rencontre Alphonse Osbert, aux côtés duquel il développe un style onirique, basé sur une étude poussée de la lumière et des effets de couleur.

Sa création artistique, inlassable quête spirituelle, est empreinte d’un mysticisme puissant dont la technique et le style variés sont l’objet d’explorations multiples. L’artiste, animiste et philanthrope, mena également une vie sociale active. Son salon-atelier de Neuilly accueillait régulièrement les écrivains Léon Bloy et Maeterlinck, ou encore l’astronome spiritiste Camille Flammarion.

Maurice Chabas s’est également vu confier plusieurs commandes de décorations monumentales, notamment la grande salle du Train Bleu de la gare de Lyon, la mairie du XIVe arrondissement de Paris, ou encore le buffet de la gare de Lyon - Perrache. 

Après une période divisionniste, Chabas tend, dans les années 1910, à une simplification stylistique qui le mène vers l’abstraction au cours de la décennie suivante. Il affirmait alors la pertinence de ce mouvement dans le but d’atteindre les mystères de la religion. 

Le dessin que nous présentons se situe à la transition entre sa période symboliste et divisionniste. Assis à l’ombre protectrice de deux saules majestueux, un couple contemple le paysage montagneux dont il est entouré. Les feuilles déjà brunies par la chaleur de l’été, sont traitées en touches vives et répétées, La nature, à la fois paisible et imposante, fait ici écho au divin. La phrase suivante, dictée par l’artiste lui-même, prend ici tout son sens : ‘L’art n’a qu’un but. Celui d’élever les âmes. L’œuvre de l’artiste doit reproduire la somme d’amour que contient la nature.’

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