Louis VALTAT

(Dieppe 1869-1952 Paris)

Les blanchisseuses, d’après Jean-Honoré Fragonard 

sanguine sur papier

25 x 33,5 cm ; 39,5 x 47 cm

cachet du monogramme 'L.V' en bas à gauche

encadré, avec vitre anti UV

Prix sur demande


Nous remercions vivement Sarah Catala pour l’identification de l’œuvre de référence.

Bibliographie
Raymond Charmet, La cote des peintres, mai 1964, vol. II, n°16. 

Jean Valtat, Louis Valtat, Catalogue de l’œuvre peint (1869-1952), Tome I, Editions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1977.

En savoir plus

Né à Dieppe, Louis Valtat intègre l’École des Beaux-Arts en 1886, puis l’Académie Julian (1891-1892) où il rencontre Pierre Bonnard et Edouard Vuillard, entre autres. Durant cette première période, son travail subit l’influence des Nabis : il évoque avec poésie les silhouettes ondoyantes des hommes et des femmes de son temps, miroirs de la vie familiale et sociale. À partir de 1889, il expose régulièrement au Salon des Indépendants, ainsi qu’au Salon d'Automne.

En 1895, il œuvre aux côtés de Toulouse-Lautrec, pour le décor de la pièce Le chariot de terre cuite.  Fasciné un temps par ce dernier, son empreinte se mêle à celle des Nabis, notamment à travers le choix des lieux ; pendant cette courte période (1895-1901), Paris devient le théâtre de ses créations. 

En 1903 est organisée la première exposition personnelle de Louis Valtat à la Galerie Ambroise Vollard. Cette année-là, il se rapproche du Fauvisme (nom qui n’existera qu’en 1905, suite au Salon d’Automne) en utilisant librement des couleurs pures. Il peint alors, dans des formes simplifiées, les paysages de Méditerranée, des marines ou des portraits. Plus tard, ce seront les côtes normandes et bretonnes qui l'inspireront. Il reste aujourd’hui l’un des chefs de file d’un mouvement essentiel du XXe siècle : le Fauvisme.

Fait étonnant, l’artiste réinterprète ici une œuvre de Jean-Honoré Fragonard, Les Blanchisseuses (MBA Rouen inv. 880.1). Il est très probable que Louis Valtat ait été inspiré à la fois par ce sujet de la vie quotidienne, où femmes et enfants tiennent le rôle principal, mais aussi par la touche vive et généreuse, si caractéristique du travail du maître. La figure centrale, accrochant un drap à une colonne antique, focalise l’attention du spectateur et devient prétexte à l’expérimentation esthétique nabie très prononcée.

“Ondulante, tournoyante, tourbillonnante, apparaît, dès le premier coup d’œil, la peinture de Valtat.” Ces qualificatifs, empruntés à Jean Valtat, s’appliquent tout à fait à ce dessin réalisé entre 1892 et 1896, période où l’artiste se plaît à représenter des scènes intimistes, où des nourrices sont généralement affairées à leurs tâches. 

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Jean-Honoré Fragonard, Les blanchisseuses, circa 1758 ©MBA Rouen

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