



Henri GUINIER
(Paris 1867-1927 Neuilly-sur-Seine)
La muse Erato
1896
huile sur toile
84 x 65 cm ; 106 x 86 cm
signé en bas à droite
Prix sur demande
Bibliographie : Société des artistes français, Catalogue illustré du Salon de 1896, L. Baschet, 1896, Paris.
Jean-Marc Michaud, Henri Guinier (1867-1927), cat. exp. Musée du Faouët, 15 juin-5 octobre 2008, Chasse-Marée, 2008.
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Henri Guinier entre à l'Ecole des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne sur les conseils de son père et en sort ingénieur en 1886. Passionné de peinture, il se forme ensuite aux côtés de Jules Lefebvre et de Benjamin-Constant. Son succès est fulgurant. Prix de Rome en 1893, il est ensuite médaillé en 1896, en 1898 puis en 1900, où il reçoit une médaille d'argent à l'Exposition Universelle. En 1907, le prix Henner lui est décerné. Membre fondateur du Salon d'Automne, il expose régulièrement au Salon des Artistes français, du début des années 1890 jusqu’à sa mort.
Il découvre la Bretagne en 1902, au cours d'un séjour à Bréhat, après avoir suivi les conseils de son ami Fernand Le Gout-Gérard, qui lui avait vanté la beauté du site de Concarneau. Contrairement aux artistes tels que Rivière ou Guérin, qui s’attachent davantage aux paysages ou aux scènes bretonnes pittoresques, Guinier se fait portraitiste et dépeint la Bretagne à travers la figure humaine. La Cornouaille finistérienne, Le-Faouët et les Côtes-d’Armor lui inspirent également des sujets allégoriques. Les légendes bretonnes côtoient des influences mythologiques, comme en témoigne le tableau qui vous est présenté.
Érato, l’une des neuf muses, patronne de la poésie lyrique et érotique nous est présentée dans la fraîcheur d’une forêt dense et apaisante. Dénudée, elle recouvre son épaule d’une étole pourpre et tient dans sa main gauche son attribut : une lyre, qui lui a été donnée par Hermès. Travaillé en clair-obscur, son visage est magnifié par l’auréole rousse et flamboyante que constitue sa chevelure, coiffée d’une couronne de laurier. L’atmosphère mystérieuse de cette scène est soulignée par l’utilisation de coloris sourds et par la subtile réalisation des zones du visage du personnage, qui sont parfois simplement suggérées.
En 1896, Henri Guinier réalise cette toile, dont il expose L’étude de tête au salon de la même année sous le n° 984.
Le tableau l’Automne, proche du nôtre par sa thématique et sa composition, est aujourd’hui conservé au Musée d’Orsay.

Henri Guinier, L'automne, huile sur toile,© Musée d'Orsay.

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