Guillaume DUBUFE
(Paris 1853 - 1909 Buenos Aires)
Dessin préparatoire au frontispice des "Heures de la Très Sainte Vierge"
1895
crayon gras sur papier
62 x 49 cm
cachet d’atelier ‘Guillaume Dubufe’ au verso ; tampon du marchand de papier en haut à gauche
Prix sur demande
Bibliographie : Emmanuelle LE BAIL (sous la direction de), Claude-Marie, Édouard et Guillaume Dubufe. La peinture en héritage (1790-1909), catalogue d'exposition, Musée des Avelines-Musée d'art et d'histoire de Saint-Cloud, 15 mars-24 juin 2018.
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Issu d'une lignée d'illustres peintres de Salon, Guillaume Dubufe est formé par Alexandre Cabanel à l'École des Beaux-arts de Paris, et par le peintre décorateur Alexis-Joseph Mazerolle. Il expose pour la première fois au Salon en 1877.
Reçu Officier de la Légion d'honneur à l'issue de l'Exposition universelle de 1900, Dubufe mène en grande partie une carrière de décorateur monumental pour les bâtiments officiels sous la IIIe République. On lui doit les plafonds du buffet de la Gare de Lyon, de la bibliothèque de la Sorbonne, du foyer de la Comédie française, de la salle des fêtes de l'Elysée et de la galerie Lobau à l'Hôtel de Ville de Paris.
La version finale du dessin qui vous est présenté est également le fruit d’une commande qui n’est cependant pas destinée à une décoration monumentale. Une lettre conservée aux archives nationales (cote F/21/2131) et rédigée en avril 1898 par Léonce Bénédite qui présidait alors au musée du Luxembourg, traite d’un sujet inattendu et nous apporte des renseignements importants sur notre dessin.
L’auteur nous indique que la version finale de ce dernier, présentée comme “une œuvre graphique montée dans un cadre monumental blanc de style Renaissance, de Guillaume Dubufe, entrée dans les collections le 19 décembre 1895 (...) nommé “Frontispice de la Vie de la Vierge» “ n’avait toujours pas été réglée au moment de la rédaction du courrier. Une partie du problème venait du fait que l'achat aurait dû être fait directement à son créateur et non pas au marchand qui, dans ce cas particulier, en était le propriétaire. En effet, cette grande aquarelle avait été exposée en février-mars à la galerie Boussod, Valadon et Cie qui l'avait commandée à Guillaume Dubufe pour servir de frontispice aux Heures de la Très Sainte Vierge qu'elle allait publier (Asnières-sur-Seine, Boussod, Valadon et Ce, 1895). Pendant cette exposition, les originaux des vingt planches relatant cette thématique étaient exposés.
Notre dessin, lui, est donc préparatoire à ce frontispice, aujourd’hui conservé au musée d’Orsay sous le n°RF24033. Réalisé au crayon gras, il s’agit très certainement de la dernière version imaginée par l’artiste avant la réalisation de son projet final, tant sa composition et son iconographie y sont fidèles.
Guillaume DUBUFE, Frontispice aux Heures de la Très Sainte Vierge, 1895, aquarelle et rehauts de gouache, Paris, Musée d'Orsay.
16, rue de la Grange Batelière
75009 Paris
(cour intérieure, à gauche)
Ouvert : du lundi au samedi
De 11 heures à 19 heures
Le samedi sur rendez-vous
carolinethieffry@artwins-paris.com
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