Georges DE FEURE

(Paris 1868-1943)

Le retour, 1897

1897

lithographie originale en couleurs sur papier vélin

40,5 x 30,5 cm ; 32,5 x 25,5 cm (sujet)

signé ‘De Feure’ et daté ‘97’ en bas à gauche dans la planche, éditée pour les cahiers de l'Estampe Moderne. Timbre sec de l'éditeur en bas à droite (tête d’enfant de profil - Lugt 2790).

Feuille originale de présentation de l’estampe incluse.

Prix sur demande

Bibliographie
L’Estampe Moderne, Publication mensuelle contenant quatre estampes originales inédites en couleurs et en noir, série n°2, Paris, Imprimerie Champenois, juin 1897.

Millmann Ian. Georges de Feure : du symbolisme à l’art nouveau (1890-1905), cat. exp., Musée départemental Maurice Denis-“Le Prieuré”, Saint-Germain-en-Laye, (11 mars - 5 juin 1995) Fondation Neumann, Gingins-Suisse, (15 juin - 3 septembre 1995), Saint-Germain-en-Laye: Musée départemental Maurice Denis, 1994.

En savoir plus

Fils d’un architecte néerlandais, Georges de Feure naît à Paris en 1868. Sa carrière débute comme illustrateur de journaux. En 1895, il jouit déjà d’une réputation en tant qu’affichiste et lithographe : ses compositions symbolistes aux sujets énigmatiques marquent le public. En 1900, la  découverte de ses intérieurs et objets décoratifs pour le pavillon Art nouveau Bing à l’Exposition universelle lui assurent une renommée internationale.

Attiré par la nouvelle forme d’expression artistique qu’est l’affiche, mise au goût du jour et perfectionnée par Jules Chéret, lequel en a permis une diffusion rapide, De Feure s’y essaie dès 1892. Il développe une technique et un style propres, sa production devient vite importante. Pourtant, ce n’est qu’à partir de 1895, grâce à ses affiches « artistiques » qu’il est reconnu comme l'un des créateurs les plus talentueux de sa génération. « Solitaires, belles et cultivées, les femmes (qu’il y représente) contrastent vivement avec la femme fatale baudelairienne qui caractérise son œuvre symboliste à cette époque ». C’est ainsi que nous pouvons qualifier le sujet de cette œuvre.   

L’artiste la réalise pour la revue L’Estampe Moderne en 1897. Cette publication mensuelle française éditée entre mai 1897 et avril 1899, proposait dans chacun de ses numéros quatre lithographies originales d’artistes européens les plus en vue du moment. L’idée était alors d'offrir l'accès au marché de la gravure au plus grand nombre. 

Ici, De Feure enveloppe l’héroïne d’une atmosphère de mystère grâce aux tonalités grises, bleues et violettes. S’inscrivant dans la lignée des réalisations de cette période, la jeune fille occupe les trois-quarts de la composition, tandis qu’au second plan, le bien-aimé est de retour. Cet arrière-plan peut être interprété comme une scène imaginaire, émanant de sa pensée. Comme nous pouvons le lire sur la page de présentation de l’estampe : «  (…) dans des jardins de rêve, des personnages passent au milieu d’une flore inconnue. Telle cette princesse qui songe au retour de l’époux et qui voit déjà apparaître la voile blanche ramenant le Seigneur attendu, que le lévrier fidèle accueillera avec joie ». 

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Couverture de l'Estampe Moderne de juin 1897

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