Emile DELRUE

(Anvers 1878 - 1928 ?)

La lettre d'amour

aquarelle et mine de plomb sur papier 
27,5 x 17,5 cm ; 36 x 25,7 cm (encadré)
monogrammé 'ED' en bas à droite du dessin principal ; initiale 'D' enluminée en bas à gauche

dans un cadre en métal doré, orné de cabochons rouges en verre

une pliure ; quelques piqûres

Prix sur demande

Provenance 

Collection particulière en Bretagne

Expert

Cabinet Chanoit

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Originaire d’Anvers, Émile Delrue est un artiste et décorateur symboliste récemment redécouvert. Membre du cercle ‘De Scalden’ (cercle artistique d’avant-garde fondé à Anvers, actif entre 1889 et 1914) il subit à la fois l’influence des artistes de la renaissance flamande, et celle de ses contemporains.

Ses œuvres, uniques par leur sujet, sont d’une très grande richesse d’imagination et de facture. Ceci contraste avec la maigre documentation le concernant. Nous savons qu’ Emile Delrue est le décorateur des plafonds de la bijouterie Ruys, située dans sa ville natale, mais tout laisse à penser qu’il serait également le dessinateur du mobilier Art Nouveau de la boutique.
 
La finesse et poésie de ses travaux, comme en témoigne la feuille présentée, nous plongent dans un univers onirique tout à fait  singulier.

Une jeune fille, à son balcon, tend une lettre cachetée d’un cœur à une colombe chargée de transmettre le message à son bien-aimé. Nous retrouvons ici plusieurs codes propres au symbolisme, non seulement par l’action romanesque effectuée par le sujet mais avant tout par le choix de la présentation du dessin. 
 

Emile Delrue s’inscrit, tout comme ses contemporains pré-raphaëlites Edward Burne-Jones, John Everett Millais ou encore le symboliste Edgar Maxence, dans une veine exaltant l’amour courtois, au sein d’un Moyen-Âge idéalisé. Ce sujet, très prisé par les artistes de la fin du XIXe, du fait de la liberté thématique qu’il propose, à été mis au goût du jour notamment grâce aux opéras de Richard Wagner, inspirés des légendes médiévales celtiques et nordiques, telles que Tristan et Iseult ou encore l’Anneau du Nibelung.
 
Mais au-delà du sujet choisi, la particularité principale de ce dessin réside dans sa présentation. Nous retrouvons en effet plusieurs caractéristiques propres aux enluminures des ouvrages du Moyen-Âge.

L’encadrement de la fenêtre aux bords décorés délimite l’espace et l’action romantique, tandis qu’en partie basse, la lettre ‘D’ décorée d’une colombe en plein vol est traitée à la manière d’une lettrine. La signature est donc double et le message clair, comme avaient vocation de l’être les livres d’heures de cette époque.

Felix Pescador y Saldana, Le songe du soldat, Musées de Cognac, Cognac

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