Émile BERNARD

(Lille 1868-1941 Paris)

Le Chemin de la Croix

1895

lithographie originale sur vélin mince, aquarellée par l'artiste

39,5 x 54,5 cm

timbre de la signature en violet

Décrite sous le numéro 41 du catalogue raisonné des estampes d'Émile Bernard par Morane 2000 - illustré page 57 en couleur.

dans un cadre 'forêt noire' en bois sculpté

950 euros


Bibliographie

Daniel Morane, Émile Bernard : 1868-1941 : catalogue raisonné de l'œuvre gravé : exposition, Musée de Pont-Aven, 24 juin-2 octobre 2000.


Paris, Marie-Françoise ROBERT& Franck BAILLE, salle 7, Hôtel Drouot, Tableaux modernes, collection Alain Delon, Ecole du Midi, Ecole de Pont-Aven, Ecole Belge, vendredi 23 novembre 2007.

En savoir plus

Se présentant comme un artiste “très chrétien” dès 1889, du fait de ses séjours répétés dans une Bretagne alors extrêmement pieuse, Émile Bernard fait le choix, lors de cette période, de développer un “style hiératique”, fondé sur le retour aux “primitifs”. 

La Bretagne comme d'autres provinces, a produit, dès le XVIlè siècle, des images religieuses destinées à un public populaire. Au XIXè siècle, Rennes et Nantes sont les deux principaux centres de production, bientôt concurrencés par Epinal. Cette imagerie, souvent accompagnée de cantiques en breton, a pour sujet la crucifixion, la Vierge à l'enfant et la geste des saints. Caractérisées en Bretagne par des couleurs intenses, les compositions mêlent souvent les mondes céleste et terrestre. Elles vont être scrutées par les artistes à la recherche de nouveaux moyens d'expression tels que Maurice Denis, ainsi qu’Émile Bernard, bien évidemment.

 

 

 

Notre artiste a su puiser, en 1893 et 1894, une force expressive d'une grande intensité émotionnelle dans les gravures populaires de dévotion et aussi dans les estampes de Dürer. Il reprend les moyens graphiques des anciens xylographes pour schématiser et torturer le corps douloureux, comme nous pouvons en attester dans la présente lithographie. Cette dernière est décrite sous le numéro 41 du catalogue raisonné des estampes d'Émile Bernard par Morane 2000 - illustré page 57 en couleur.


Une lithographie similaire à la nôtre a été exposée au Musée de Lille en 1967, présentée  comme un "bois gravé".

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