








Edgar MAXENCE
(Nantes 1871 - 1954 La Bernerie-en-Retz)
Joueuse de Luth
circa 1910
pastel
65 x 52 cm ;
signé 'Maxence' en bas à droite
Prix sur demande
Bibliographie : Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Grand palais des Champs-Elysées, avenue Alexandre III, le 1er mai 1910. 1e édition Paris Imprimerie Paul Dupont 4, rue du Bouloi (Ier arrondissement).
En savoir plus
Edgar Maxence naît à Nantes en 1871, dans une famille aisée. Il s’installe à Paris en 1891 et étudie à l’école des Beaux-Arts, dans l’atelier d’Élie Delaunay, puis de Gustave Moreau. Malgré un parcours brillant à l’École des beaux-arts, il est éliminé au concours du prix de Rome. Il se consacre alors à une carrière aisée et lucrative entre Nantes et Paris, fort de ses nombreuses commandes de portraits et de peintures religieuses. Il est également attiré par les légendes celtes et les sujets médiévaux ou renaissants. Il peint inlassablement des œuvres aux titres mystérieux, représentant des femmes en méditation dans des paysages, à la fois sensuelles et hiératiques. Ses peintures intemporelles lui permettent d’obtenir une grande renommée et de nombreux succès au Salon. Il est médaillé d’or à l’Exposition Universelle de 1900, nommé chevalier puis officier de la Légion d’Honneur en 1900 et 1927, et enfin, élu à l’Institut de France en 1924.
Notre dessin est à rapprocher du tableau Solitude (inv. PPP5022) conservé au Musée du Petit Palais. C’est l’une des quatre toiles de Maxence exposées au Salon de 1910, intitulé Solitude. Dans un paysage de forêt obscure et mystérieuse, une jeune femme rousse à la peau diaphane joue du luth, assise. Elle est coiffée selon la mode bretonne et vêtue d’un costume Renaissance. Son visage idéal, serein et inspiré, contraste avec un paysage sombre et réaliste.
Le sujet n’a pas de source identifiable, qu’elle fût littéraire ou légendaire. Même si Maxence, originaire de Nantes, a toujours gardé une affection forte pour sa terre natale, le dessin n’évoque que vaguement Brocéliande et le folklore breton. Il mêle la réminiscence indéterminée des fées Viviane ou Mélusine avec sa connaissance de Rossetti et de Burne-Jones et son goût pour un art précieux et spirituel. Son anglophilie est manifeste dans le choix du titre lors de son exposition au Salon de 1910, avec un sous-titre anglais, Peaceful Seclusion, que l’on peut traduire littéralement par « en paix à l’écart du monde ». Quel est exactement le sujet de l’œuvre ? Il est bien difficile de le dire tant Maxence évite l’anecdote au profit d’une indétermination du sens. Comme il l’explique lui-même, « la petite scène, le tableautin de drame, la grande composition grandiloquente qui prétend narrer quelque chose : les voilà les ennemis du peintre ! ». Chez Maxence, le rien, le vide et le doute prévalent sur la question du sujet. Celui-ci demeure énigmatique pour laisser place à la contemplation de la peinture et à la méditation.

Edgar Maxence, Jeune femme jouant de la mandore ou Solitude, 1910, huile sur panneau, signé en bas à droite Edgar Maxence, Petit Palais.

16, rue de la Grange Batelière
75009 Paris
(cour intérieure, à gauche)
Ouvert : du lundi au samedi
De 11 heures à 19 heures
Le samedi sur rendez-vous
carolinethieffry@artwins-paris.com
contact@artwins-paris.com
© artwins - Mentions légales