Vendu – Artwins

Auguste LEROUX

(Paris 1871-1954)

Les parfums (dessin préparatoire pour l'illustration de À Rebours de Joris-Karl Huysmans)

1920

fusain et aquarelle

18 x 12 cm ; 23,5 x 19 cm

signé 'Auguste Leroux' en bas à gauche ; titré 'Les Parfums' en bas à droite

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Bibliographie : Huysmans, Joris-Karl. À rebours, illustrations par Auguste Leroux, Paris, Librairie des amateurs, 1920.

Professeur de dessin, peintre et illustrateur, Auguste Leroux naît à Paris. Élève de Léon Bonnat à l’École des Beaux-Arts à partir de 1892, il est médaillé pour ses dessins à trois reprises la même année. En 1894, il obtient le grand Prix de Rome grâce à sa Judith présentant la tête d’Holopherne aux habitants de Béthulie et séjourne à la Villa Médicis pendant trois ans. À son retour en France, il expose au Salon des Artistes Français presque chaque année. L’artiste participe ensuite à la décoration de plusieurs monuments publics, notamment à la mosaïque de la chapelle de la vierge, dans la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, mais c’est avant tout en tant qu’illustrateur qu’il a su se faire connaître.

Les ouvrages d’Huysmans, Stendhal, Flaubert ou encore Balzac, entre autres, font partie d’un répertoire littéraire qu’il illustre à la perfection et de manière très prolifique. Travaillant avec les plus grands graveurs de son temps, tels que Eugène Decisy ou Pierre Gusman, on trouve dans ses premiers travaux d’illustration une dimension symboliste et art nouveau.

Le dessin qui vous est présenté est préparatoire à l’illustration du chapitre X ‘Les Parfums’ de l’ouvrage ‘À Rebours’ de Joris-Karl Huysmans (p.116). Le Duc Des Esseintes, son héros solitaire, vit une expérience olfactive qui s’apparente à un projet esthétique. Les parfums déclenchent chez lui des réminiscences introspectives, comme en témoigne l’extrait suivant :

“Ce décor posé en quelques grandes lignes, fuyant à perte de vue sous ses yeux fermés, il insuffla une légère pluie d'essences humaines et quasi félines, sentant la jupe, annonçant la femme poudrée et fardée,(...) le chypre, le champaka, le sarcanthus, sur lesquels il juxtaposa un soupçon de seringa, afin de donner dans la vie factice du maquillage qu'ils dégageaient, un fleur naturel de rires en sueur, de joies qui se démènent au plein soleil.” (p.117)

Auguste Leroux, Illustration pour le chapitre X de l'ouvrage 'A Rebours', de Joris-Karl Huysmans.

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