Arthur TOLGYËSSY
(Szeged 1853-1920 Budapest)
Le désert
circa 1890
huile sur panneau
22 x 32 cm ; 40 x 50 cm
signé 'TOLGYOSSY A.' en bas à droite
dans un cadre orientaliste en marqueterie avec incrustations de nacre
Prix sur demande
Bibliographie
Bénézit, E. (Emmanuel). Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Paris: Gründ, 1999. Print.
Catalogue officiel illustré de l'exposition décennale des beaux-arts de 1889 à 1900/ Exposition universelle de 1900, Paris : impr. Lemercier : L. Baschet, 1900.
B. Petermann, Correspondance d’Allemagne, La revue britannique, Paris, 1er septembre 1888, p. 196.
En savoir plus
D’origine hongroise, Arthur Tölgyessy se forme d’abord au Musée des Beaux-Arts de Pest, où il copie les grands maîtres. Il se rend ensuite à Vienne où il intègre l’école des Beaux-Arts, puis, en 1872, il étudie auprès de Sandor Wagner à Munich, où il s'exerce à l’art du portrait. De retour dans son pays natal en 1875, il se plaît à représenter les grandes plaines et les abords du lac de Balaton.
Peintre voyageur, il visite la Belgique, l’Italie et la France, où il se rend pour la première fois en 1879. Rapidement, le peintre présente ses œuvres aux Salons de Paris, et en particulier à l’Exposition Universelle de 1900, dont il ressort médaillé grâce à son tableau Rayons d’or. Son travail est largement salué par la presse (Le Figaro, l'Évènement) et il jouit d’une certaine reconnaissance dans notre pays. En Hongrie, sa notoriété est également bien établie, puisqu’il reçoit plusieurs prix. Parmi ceux-ci, le prix György Ráth et le prix Eszter-házy. Plusieurs de ses œuvres sont aujourd'hui conservées à la Galerie Nationale de Budapest.
La présente huile a très certainement été exécutée lors d’un voyage en Algérie ou au Maroc, qui ne nous a malheureusement pas été rapporté, mais qui est cependant situable entre 1880 et 1888, période où il semble effectuer de courts voyages. Ce grand paysagiste, à la recherche de la transmission de la “beauté sublime” de la nature, comme il l’exprime lui-même, nous plonge dans un paysage où les rayons du soleil, derniers témoins mordorés d’une journée aride, laissent place au calme d’une nuit plus fraîche. La citation suivante, publiée dans La revue britannique en 1888, s’y rapporte d’ailleurs étrangement : “Arthur Tolgyëssy voit la nature d’un œil plus clair et plus chaud. Il se plaît aux colorations ardentes des soleils couchants.(...)”
Arthur Tolgyëssy, Autoportrait de l'artiste © Wikipédia.
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