Lucien-Victor GUIRAND DE SCÉVOLA

(Sète 1871-1950 Paris)

 Portrait de princesse Renaissance

circa 1900

sanguine et rehauts de craie blanche

53 x 37.5 cm

signé en bas à droite 'Guirand de Scévola'

dans un cadre Art nouveau en étain à décor de feuilles de chêne

Prix sur demande

Bibliographie

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Brillant portraitiste et peintre de fleurs, Lucien-Victor Guirand de Scévola est avant tout l’un des représentants du courant symboliste en France. L’artiste se forme à l’École des Beaux-Arts de Paris, sous la direction de Fernand Cormon. Il expose régulièrement ses travaux au Salon des artistes français et devient Président de la société du même nom en 1937. 

Sa formation académique, qui l’incite à pratiquer tôt le portrait mondain, ne l’empêche pas de se tourner pendant une courte période vers la veine symboliste, aujourd’hui la plus prisée. Évoquant principalement des portraits féminins dans une ambiance souvent moyenâgeuse, il excelle dans la maîtrise de l’aquarelle et du pastel, médiums propices à une expression plus diffuse des formes et des couleurs. En 1900, l’artiste fait le choix de ne présenter que des aquarelles symbolistes à l'Exposition universelle de 1900 : Adoration, Soeurs, Vierges. 

Dans ce dessin à la sanguine, dans lequel nous retrouvons le trait initial de l'artiste, la figure féminine, campée en buste et vêtue d’un riche costume orné de motifs décoratifs, se présente avec une dignité hiératique, comme figée dans une méditation silencieuse. Inspirée des dames lointaines des Préraphaélites et de la Renaissance italienne, elle tient dans ses mains une lampe à huile dont l’anse se prolonge en un cheval stylisé : objet à la fois concret et énigmatique, qui ajoute une dimension rituelle ou sacrée à la scène.

Le dessin séduit par la souplesse et la précision de sa ligne, qui confère à l’ensemble une élégance contenue, tandis que les zones de brillance et de volume sont subtilement soulignées par quelques touches de craie blanche. À l’arrière-plan, un paysage épuré, ponctué de silhouettes de cyprès, se déploie comme un espace mental plutôt qu’un décor réel, renforçant l’atmosphère méditative de cette scène.

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