Manufacture Émile MÜLLER, d'après Eugène ROBERT
(1823-1889) - (1831-1912)
Braccio da Montone, seigneur italien du XIVe siècle
circa 1895
sculpture en céramique à glaçures irisées polychromes et patinée or sur un piédouche à base carrée
72 x 52 x 27 cm
signé et inscrit 'Eugène Robert / grès Emile Müller' cachet de la manufacture Emile Müller sur le socle
Prix sur demande
Bibliographie
Émile Muller et Cie, Catalogue de l'exécution en grès d'un choix d'œuvres des maîtres de la sculpture contemporaine, Paris, 1896, p.14.
En Couleurs, la sculpture polychrome en France 1850-1910, Musée d'Orsay, 12 juin - 9 septembre 2018.
En savoir plus
Originaire du Haut-Rhin, Émile Müller fait ses armes à l'École Centrale d'Architecture.
En 1854, il crée la Grande Tuilerie à Ivry-Port (Seine) dans laquelle il réalise aussi bien des produits céramiques pour la construction et l'industrie que de la céramique d'art.
Le grès, son médium de prédilection, lui permet des réalisations originales, grâce auxquelles il reçoit de nombreuses distinctions, notamment aux Expositions Universelles, dont celle de 1900. Au sein de sa manufacture, Emile Müller réalise des sculptures aussi bien personnelles que des éditions d'œuvres de célèbres sculpteurs tels que Ringel D'llzach ou Alexandre Falguière. Parallèlement, Emile Müller a également collaboré avec Eugène Grasset et Hector Guimard.
Réalisé entre 1895 et 1900, d’après le modèle créé par le sculpteur Eugène Robert (1831-1912), notre grès représente Braccio da Montone, un condottiere italien du XIVe siècle. Présenté dans le catalogue de l'exécution en grès d'un choix d'œuvres des maîtres de la sculpture contemporaine (p.14), recensant les réalisations de la manufacture Müller, basées sur les modèles des plus grands sculpteurs contemporains, il a été exposé au Salon d’exposition et de vente qui y était dédié au 3, rue Halévy, à Paris.
Ce buste condense de nombreuses influences symbolistes, mouvement très en vogue lors de sa réalisation. Le choix du sujet, en premier lieu, nous indique l’importance d’une inspiration historique très définie : à savoir, celle des grandes épopées ou des grands noms de la fin du Moyen-âge. Les artistes en faisaient des interprétations romancées et diverses. Par ailleurs, la figure du comte, que nous devinons jeune, est à la fois majestueuse et androgyne. Finalement, les attributs présents sur son armure, en particulier le dragon sur son épaule gauche, mêlé aux glaçures irisées du grès font appel à notre imaginaire. Serviteur de différents princes d'Italie qui eut pour rivaux Carlo I Malatesta et Muzio Attendolo, Braccio da Montone retrouve ici toute sa splendeur passée.
Le buste original, réalisé par Eugène Robert est conservé au Musée des Arts Décoratifs, à Paris, sous le n°14761 (voir photo ci-dessous).
Eugène Robert, Braccio da Montone, Musée des Arts Décoratifs, n°14761.
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