Georges CLAIRIN

(Paris 1843 – 1919 Belle-Ile-en-Mer)

Femmes Ouled-Naïl alanguies

1917
mine de plomb, aquarelle, gouache et fusain

34,6 x 50,5 cm ; 53 x 69 cm (encadré)

inscrit, signé et daté 'xxx son ami G. Clairin 1917', en bas à gauche

dans un cadre ‘forêt noire’ en bois ciselé

Provenance : collection particulière
 

Acquisition du MUDO (Musée de l'Oise)

Bibliographie
Lynne Thornton, Les Orientalistes, peintres voyageurs (1828-1908), Courbevoie, ACR éditions, 1996, p.184-189.

Vente d’atelier Georges Clarin (2nde vente), Galerie Georges Petit, Paris, 5 et 6 février 1920, lot n°146.

En savoir plus

Connu pour ses peintures orientalistes et symbolistes, pour ses portraits de Sarah Bernhardt ainsi que pour ses décors monumentaux, Georges Clairin est un artiste dont les travaux sont aussi variés qu’originaux. 

D’abord élève d’Isidore Pils à l’Ecole des Beaux-Arts, il expose ensuite au Salon à partir de 1866. Dans ses jeunes années, il entreprend plusieurs voyages aux côtés d’Henri Regnault, notamment à Grenade où tous deux découvrent l’Alhambra, puis au Maroc. D’abord influencé par  le travail de son ami, Clairin développe ensuite un style orientaliste très personnel et presque fantastique, où l’aspect théâtral prédomine. 

En 1895, il entreprend son dernier voyage, en Haute-Egypte puis en Algérie. Il y découvre les femmes de la tribu Ouled-Naïl. Leur maquillage marqué et leurs costumes extravagants le fascinent. Il en fait l’un de ses thèmes favoris, qu’il réinterprète jusque dans les dernières années de sa vie.

Au sein d’un patio lumineux accueillant une fontaine, deux femmes sont nonchalamment assises sur un canapé luxueusement brodé. Toutes deux sont richement vêtues, mais leurs attitudes diffèrent. La première semble pensive, tandis que la seconde est provocatrice. Sa coiffe imposante, sa posture fière, et sa poitrine découverte nous plongent dans un Orient fantasmé. Comme le souligne si bien Lynne Thornton “(...) ses femmes Ouled-Naïls, bardées de bijoux et drapées dans des rouges et oranges lumineux, semblent des choristes d’opéra.”

Plusieurs éléments laissent à penser que ce dessin a été proposé lors de la vente d’atelier de l’artiste, à la Galerie Georges Petit en 1920, sous le nom erroné de Belles esclaves (lot n°146). Aujourd’hui rares, quelques dessins et tableaux aux sujets similaires ont été présentés à la vente ces trente dernières années, notamment chez Sotheby’s Londres (voir photo ci-dessous).

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Georges Clairin, An Ouled-Naïl tribal dancer, huile sur toile, Sotheby's Londres, 15 octobre 2002, Lot n°179.

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