René BILLOTTE

(Tarbes 1846 – 1915 Paris)

Le retour du troupeau au clair de lune 

pastel sur papier, marouflé sur toile
38 x 55 cm ; 62 x 79 cm (avec cadre)
signé ‘René Billotte’ en bas à gauche

porte le tampon du marchand de couleurs au verso
dans un cadre en bois sculpté du XIXe siècle

Vendu

 

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Élève d’Eugène Fromentin et proche de Carolus Durand, René Billotte est un peintre français de renom, très intégré dans la société mondaine du XIXe siècle. À partir de 1878, il participe à plusieurs éditions du Salon des artistes français, il y décroche différents prix (il est notamment médaillé d’argent en 1889) puis devient membre du jury.

Guy de Maupassant, dans une chronique de 1886 pour le journal Le XIXe siècle, salue le travail de « premier rang » du peintre : « R. Billotte, avec un effet de soir sur un hameau, d’un charme exquis et pénétrant […] » (« Au Salon », in Le XIXe siècle, 1886). Ami et admirateur de Billotte, l’écrivain possédait plusieurs œuvres du peintre, telles que Le laboureur (Vente de Guy de Maupassant, Paris, Hôtel Drouot, 20 et 21 décembre 1893). De son vivant, il lui dédie sa nouvelle Un coq chanta, publiée dans les Contes de la bécasse (1883). Surtout, il en fait l’un des protagonistes de son roman Bel-Ami.

Lassé de l’académisme du Salon des artistes français, il fait partie en 1890 des artistes avant-gardistes – aux côtés de Meissonier, Puvis de Chavannes, Carolus-Duran – à l’origine du Salon du Champ-de-Mars, organisé par la Société nationale des beaux-arts.

Artiste très apprécié de son temps, ses panneaux monumentaux décorent l’hôtel de ville de Paris (voir La Seine au quai d’Orsay) mais aussi celui de Courbevoie. Ses œuvres sont conservées dans plusieurs collections publiques notables, parmi lesquelles le musée d’Orsay, le musée Carnavalet, le Petit Palais ainsi que différents musées des Beaux-Arts en France et à l’étranger.

Coutumier des paysages crépusculaires, Billotte immortalise ici ce moment particulier de la journée. Outre la finesse et la poésie du résultat, on note une grande ingéniosité dans l’utilisation de la lumière, laquelle devient presque le sujet principal de la toile. Sous la forme d’un délicat orbe orangé, la lune se hisse dans le ciel. Elle colore les arbres de sa lueur rousse, et vient faire vibrer la surface du marécage. Au creux de la scène, un berger et son chien rassemblent un troupeau de moutons avant la nuit.

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René Billotte, Neige à la porte d’Asnières, Paris, musée d’Orsay

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