Pierre-Adrien-Pascal LEHOUX

(Paris 1844 - 1896)

La poursuite

1884
huile sur toile
33 x 41 cm ; 47,5 x 55,5 cm
signé et daté 'Lehoux 84' en bas à droite
tampon du marchand de couleurs 'Chabod' au verso
dans un cadre restauration en bois doré

Prix sur demande

Bibliographie
La légende de Saint Martin au XIXe siècle, peintures et dessins (cat. exp.), (Tours, musée des Beaux-Arts, 22 octobre 1997-12 janvier 1998), p.116.

Amiot-Saulnier Emmanuelle, La peinture religieuse en France 1873-1879, Prix du musée d’Orsay 2006, Paris, musée d’Orsay, p.123.

En savoir plus

Grâce à son père Pierre-François Lehoux (1803-1892), assistant de Théodore Géricault, Pierre Lehoux intègre l'atelier d’Alexandre Cabanel à l’École nationale des beaux-arts. Il expose ensuite au Salon entre 1869 et 1895. Ses compositions à sujets mythologiques ou religieux, dont le ton baroque est inspiré par les Italiens de la Renaissance, séduisent. L'État lui passe plusieurs commandes. En 1874, il est primé et médaillé grâce à son Saint-Laurent Martyr (voir photo ci-dessous), qui est exposé au Salon. Le tableau intègre ensuite les collections du musée du Luxembourg. L'artiste est aujourd’hui généreusement représenté dans les musées de province.

Tout laisse à penser que l’œuvre que nous vous présentons a servi de modèle à un tableau de Lehoux, présenté à la Shepherd Gallery de New York en 1994. (Two figures on horseback in pursuit, Nineteenth Century European Paintings, Drawings and Sculpture (Nov.-Jan.), n°37). Celui-ci est décrit comme une “esquisse” dépeignant une ”scène de poursuite, violente et dramatique”. Notre tableau, lui aussi, présente un sujet tout à fait emblématique de la peinture de ce “moderne maniériste” : drame et vigueur se mêlent, créant une scène d’une très grande fougue, où l’action prédomine.  

Il est également intéressant de souligner l’importance des influences contemporaines subies par Lehoux. Théodore Géricault, le “peintre du cheval”, en est une de taille. Comme l’explique Emmanuelle-Amiot Saulnier, sa peinture est “marquée par une puissance dans la notation réaliste qui n’est pas étrangère à l’art de Géricault”. Cette puissance, nous la retrouvons dans la figure du cheval, emporté dans une course effrénée. L’animal condense en lui seul la tension et la rapidité de la scène : son regard terrifié, sa bouche entrouverte et ses pattes en quasi lévitation traduisent l’intensité de cette poursuite pleine de fièvre.

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Saint-Laurent martyr, 1874, huile sur toile, © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

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