Jean-Claude NAIGEON 

(Dijon 1753 – 1832)

Le fumeur de pipe 

1806
mine de plomb, fusain, plume, pastel et estompe avec rehauts de craie blanche
28,7 x 22,6 cm
inscrit ‘Defsiné fais (?) Naigeon d’après le tableau original de J. Stinn (?) 1806’ en bas au centre
légère déchirure en haut à droite

Prix sur demande

Bibliographie
N. Motte Masselinck, R. Masselinck et K. Drelon, Jean-Claude Naigeon, 1753-1832 : les dessins d’un artiste du siècle des Lumières, Paris, Galerie Motte Masselinck, 2012

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Élève de François Devosge à l’École de dessin de Dijon, Jean-Claude Naigeon y reçoit le premier prix de peinture, puis remporte, en 1780, le prix de Rome des États de Bourgogne. Il devient pensionnaire dans la capitale italienne et y copie les grands maîtres. En 1785, de retour en France, il s’installe à Paris et travaille avec des peintres tels que Jacques Louis David. Il termine sa carrière à Dijon en tant que professeur.

Pendant ses années en Italie, il est largement remarqué pour ses copies. Entre autres, l’artiste reçoit plusieurs commandes de clients dijonnais pour des reproductions de tableaux de maîtres, comme l’attestent des œuvres conservées au musée des Beaux-Arts de Dijon – notamment L’Hymen brûlant les flèches de l’Amour, d’après Guido Reni.

Dans notre dessin, d’une très belle facture, transparaît la solide formation académique de Naigeon. La figure centrale présente un fumeur dans un intérieur intimiste et chaleureux typique de la peinture des Pays-Bas au Siècle d’or. Il tient dans sa main droite une pipe blanche en argile, très en vogue au XVIIe siècle, appelée « pipe hollandaise ». L’artiste reproduit avec détail et brio l’anatomie du visage en marquant les contractions des muscles du fumeur, qui crache dans un geste presque comique.

Dans notre dessin, d’une très belle facture, transparaît la solide formation académique de Naigeon. La figure centrale présente un fumeur dans un intérieur intimiste et chaleureux typique de la peinture des Pays-Bas au Siècle d’or. Il tient dans sa main droite une pipe blanche en argile, très en vogue au XVIIe siècle, appelée « pipe hollandaise ». L’artiste reproduit avec détail et brio l’anatomie du visage en marquant les contractions des muscles du fumeur, qui crache dans un geste presque comique.

La dédicace nous amène à penser qu’il s’agit d’un dessin d’après une œuvre de Jan Steen (Leyde 1626 – 1679), peintre néerlandais connu pour son esprit comique, sa peinture de genre et ses portraits non conventionnels. Plusieurs fumeurs de l’artiste sont actuellement exposés dans les musées, notamment au Kröller-Müller (Otterlo, Pays-Bas) et à la Upton House (Banbury, Royaume-Uni).

Dans son catalogue consacré à Naigeon, Nathalie Motte conclut avec clairvoyance qu’il faut voir en lui « un artiste singulier qui a su acquérir les moyens d’exprimer sa sensibilité personnelle. L’austérité de son néoclassicisme est tempérée par sa gaité, son humour et sa spontanéité. Le style et la liberté d’expression de Jean-Claude Naigeon en font résolument un artiste de son temps, un artiste du siècle des Lumières ». 

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