Eugène GRASSET

(Lausanne, 1845 - Sceaux, 1917)

Affiche pour l'exposition de l’art décoratif français à la Grafton Gallery de Londres, 1893.

1893

chromolithographie 

66.4 x 45 cm

Monogrammé ‘EG’ en bas à droite ; imprimeur : Verdoux, Ducourtioux & Huillard, Paris

couleurs fraîches ; légères traces d’humidité

500 €

Contact : Caroline Thieffry

Bibliographie 
Nicholas-Henri Zmelty, « Eugène Grasset, l’autre roi de l’affiche », in Catherine Lepdor (dir.), Eugène Grasset. L’art et l’ornement, cat. exp. Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts, Milan, Editions 5 Continents, 2011.

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Reconnu dès le milieu des années 1880 grâce à ses affiches de style médiéval réalisées pour les expositions d’art, le théâtre, le commerce ou encore les librairies, Eugène Grasset développe ensuite un style inspiré des estampes japonaises. Cette production artistique, il la doit en partie à l'imprimeur et collectionneur Charles Gillot. Grâce à lui, il participe au renouveau du livre illustré et de l'affiche. À partir de 1890, son langage formel gagne en limpidité : le dessin est largement cerné, richement orné et ses muses d'inspiration classique sont très souvent insérées dans de larges plages de couleurs. 

Réalisée en 1893 pour l’exposition d’art décoratif français de la Grafton Gallery de Londres, la lithographie que nous vous présentons reprend les mêmes codes. Travaillée à la manière d’un vitrail, elle représente une jeune femme songeuse dont la longue chevelure rousse suit le mouvement de son châle léger. Elle s’apprête à cueillir un iris, destiné à rejoindre le panier de roses fraîchement coupées.

En 1894, le Suisse William Ritter décrit cette affiche dans les termes suivants : « Une vision qu’on n’oublie pas, où l’anémie et la chlorose décadente s’unissent à l’éclat profond et intense du vitrail. »

À la fin de sa carrière, Eugène Grasset fonde plusieurs sociétés d’artistes, aux côtés de René Lalique ou d’Hector Guimard. Sa connaissance sans égale des matériaux et des techniques qu'il met au service de sa vision d'un art pour tous, répandu dans les objets du quotidien, fait de lui le modèle et le maître de la jeune génération d’artistes que sont Alfons Mucha, Paul Berthon, ou Augusto Giacometti.

Felix Pescador y Saldana, Le songe du soldat, Musées de Cognac, Cognac

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