Henri LE SIDANER

(Port-Louis 1862 - 1939 Paris)

La ronde

1898

lithographie originale sur papier vergé filigrané rapporté sur vélin

feuille : 30 x 40 cm ; planche : 25 x 34 cm ; cadre : 45 x 65 cm 

signé ‘Le Sidaner’ en bas à gauche, dans la planche, éditée pour les cahiers de l'Estampe Moderne. Timbre sec de l'éditeur en bas à droite (tête d’enfant de profil - Lugt 2790).

Prix sur demande

Bibliographie
L’Estampe Moderne, Publication mensuelle contenant quatre estampes originales inédites en couleurs et en noir, série n°14, Paris, Imprimerie Champenois, juin 1898.

Camille Mauclair, Henri Le Sidaner, Galeries Georges Petit, Paris, 1928.

En savoir plus

Après une enfance passée à Dunkerque, Henri Le SIdaner part pour Paris en 1880 et entre à l’École des Beaux-Arts, puis dans l’atelier de Cabanel. À partir de 1887, il expose presque annuellement au Salon. Très vite, il se lie avec les artistes et les personnalités emblématiques du symbolisme tels qu’Emile Verhaeren, Edmond Aman-Jean, ou encore Roger Marx.

À partir de 1895, Le Sidaner s’essaie à l’art de la lithographie, alors en vogue ; plusieurs expositions parisiennes dédiées à ce médium rencontrent un vif succès auprès du public, notamment l’Exposition du Centenaire de la Lithographie au Champ de Mars, la même année. 

En 1898, il exécute notre lithographie, La Ronde, publiée dans la revue L’Estampe Moderne. Cette publication mensuelle française éditée entre mai 1897 et avril 1899, proposait dans chacun de ses numéros quatre lithographies originales d’artistes européens les plus en vue du moment. 

Six jeunes filles aux robes blanches et légères se tiennent par la main, ondoyant dans une danse vaporeuse, que la nuit bleutée accueille dans son intimité. La scène, très poétique, nous invite à une danse intérieure et silencieuse. L'artiste utilise ici un thème et une composition qui lui sont bien connues ; en 1896, il exécute Ronde de jeunes filles (vente Christie’s, New York, 6 nov. 2013, lot 158.) ainsi que La ronde au clair de lune. La toile est exposée au Salon l’année suivante et est accueillie très positivement.  

Cet événement marque une étape dans la définition de son identité artistique, comme l’explique si bien Camille Mauclair : .“ (...) il était attiré par les effets crépusculaires et les clairs de lune. Je me souviens l’avoir accompagné durant un été où nous restions dans Paris désert, sur les bords de la Seine (...) dans les nuits tièdes et bleues où il notait les reflets et s’exerçait à dissocier optiquement les colorations des choses. La ronde au clair de lune fut le résultat de ces études. (Camille Mauclair, Le Sidaner, 1928.)

L'artiste est aujourd’hui connu pour sa peinture intimiste et ses effets crépusculaires : il se plaît à représenter des lieux à l’atmosphère sourde, généralement vierges de toute vie humaine. Il s’agit habituellement des endroits où il réside, tels que Bruges ou son jardin de Gerberoy, plus tard.

Ses œuvres sont conservées dans les plus grandes institutions publiques du monde, tels que le Musée d’Orsay, la Tate de Londres, ou le Rijkmuseum à Amsterdam, entre autres. 

 

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Ronde de jeunes filles, 1896, pastel et fusain © Christie's New York

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